mercredi 5 décembre 2012

40 ANS DE PRISON POUR UN TRAFIQUANT DE CORNES DE RHINOCÉROS

40 ans de prison pour un trafiquant de cornes de rhinocéros
Chumlong Lemtongthai, trafiquant thaïlandais impliqué dans le commerce illégal de cornes de rhinocéros en Afrique du Sud, vient d'être condamné à 40 ans de prison.
Il s'agit de la peine la plus sévère pour un crime contre les espèces , infligée dans le pays à ce jour. Lemtongthai a plaidé coupable des charges liées à l'exportation illégale de cornes de rhinocéros . Nos collègues du WWF Afrique du Sud applaudissent les services impliqués pour cette arrestation et cette sentence. Lemtonghtai est le membre le plus haut placé de son organisation à avoir été poursuivi en Afrique du Sud.

> Une peine en rapport avec la gravité des actes

"Il est important que toutes les personnes impliquées dans des crimes liés aux rhinocéros soient condamnées à des peines qui correspondent à la gravité de leurs actes. C'est un bon moyen de dissuasion pour les autres" a déclaré le Dr Jo Shaw, coordinateur rhinocéros au WWF Afrique du Sud.
L'arrestation de personnes de haut niveau et leur condamnation sont essentielles. Ellesperturbent le circuit du commerce illégal utilisé pour faire passer les cornes de rhinocéros sur les marchés illégaux en Asie .

> Une organisation bien rodée

Lemtongthai jouait un rôle important dans une organisation de "pseudo-chasse ". Sous couvert de la chasse aux trophées de rhinocéros blancs, il revendait les cornes sur les marchés noirs asiatiques . Durant le procès, Lemtongthai a avoué que les chasseurs utilisaient les cornes de rhinocéros à des fin commerciales et non pas comme trophées. Son organisation engageait des asiatiques pour participer à des chasses aux trophées. Le gouvernement sud-africain a réagi : il a interdit la chasse aux trophées aux ressortissants vietnamiens depuis avril 2012 .
Lemtongthai a présenté ses excuses à la cour et aux Sud-africains pour son rôle dans cette affaire.
Cependant, il est inquiétant que toutes les charges retenues contre les co-accusées (3 sud-africains et 2 asiatiques) aient été levées sans explication. Cela n'envoie malheureusement pas un message fort concernant l'attitude de l'Afrique du Sud quant àl'implication permanente de ses propres citoyens dans les crimes de rhinocéros.

> Des permis électroniques et une meilleure collaboration entre pays

Ce cas, ainsi que de récents incidents, mettent en évidence la manière dont les criminels abusent du système de permis dans leur quête de corne de rhinocéros. Le gouvernement sud-africain doit rapidement mettre en place un système de permis électronique pour centraliser et mieux surveiller ces informations. Au WWF, nous demandons également unemeilleure collaboration entre l'Afrique du Sud et l'Asie . Il faut empêcher que les trophées de chasse ne se retrouvent sur les marchés illégaux.
Source:WWF,© Martin Harvey_WWF-Canon.jpg

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