mercredi 31 octobre 2012

incident nucléaire suite au passage de l'ouragan Sandy


j'ai trouvé un article intéressant sur le net à propos des conséquences de l'ouragan Sandy sur les centrales nucléaires américaines,je vous le livre ci-dessous et il est vrai que les autorités ne s'épanchent pas sur le sujet comme d'habitude avec le nucléaire me direz vous!


USA : le point sur la situation électronucléaire après le passage de l’ouragan Sandy

USA : le point sur les dysfonctionnements électronucléaires engendrés par l'ouragan Sandy
Défauts signalés dans la région I NRC
(Note préliminaire : cet article est un condensé d’un billet disparu précocement dans les méandres d’un ordinateur capricieux, RIP)

Plusieurs centrales nucléaires ont été affectées par le passage de l’ouragan Sandy qui a frappé cette nuit la côte Est des USA

L’incident le plus grave a touché le vétéran des réacteurs Nord-américains situé à la centrale d’Oyster Creek dans le New Jersey. Plusieurs événements ont amené l’opérateur Exelon à déclarer un premier incident hier vers 1900 EDT avant de réviser vers 2045 EDT la gravité de l’incident au niveau 2 (alerte) de l’échelle d’alerte nucléaire américaine qui en compte 4.
La montée des eaux semble avoir créé des problèmes au niveau de la prise d’alimentation en eau de la centrale, d’où la situation critique. L’opérateur aurait en outre fait face à la perte du réseau électrique extérieur qui aurait été – heureusement – compensé rapidement par le démarrage normal des 2 groupes auxiliaires diésel.
Il semble que le réacteur, du même type que l’unité n°. 1 de Fukushima-Daiichi, était en procédure de rechargement lors de l’incident ; malgré tout, d’après le bulletin de la NRC, le combustible était toujours présent au niveau du cœur car ce dernier nécessitait toujours un refroidissement (Shutdown cooling).

Plusieurs autres unités électronucléaires plus ou moins affectées par le passage de Sandy

- Les unités n°. 1 de Nine Mile Point, 1 de Salem et 3 d’Indian Point ont du être placées en arrêt d’urgence automatisé ou manuel suite à des problèmes de prise d’eau obturée ou de trip turbine(incident sur le générateur principal induisant un arrêt d’urgence du réacteur) ; au cours de ce même incident, il faut noter que les 2 groupes auxiliaires diesel n’ont pas démarré alors que par chance le réseau électrique principal était resté disponible.
- Les unités n°. 1 et 2 de Limerick, 3 de Millstone et 1 de Vermont Yankee ont dû réduire leur production électrique afin de s’adapter aux conditions exceptionnelles induites par l’ouragan

La roulette électronucléaire

Les USA ont eu de la chance : il aurait suffi que les groupes électrogènes qui n’ont pas démarré à Indian Point se soient situés à Oyster Creek et ce dernier site se retrouvait dans une situation de Blackout Station strictement similaire à celle de Fukushima-Daiichi, les alimentations électriques principale et auxiliaire devenant indisponibles pour une période indéterminée.

Une réglementation à revoir ?

Ces événements font froid dans le dos : pourquoi les opérateurs sont-ils autorisés à poursuivre la production électronucléaire à pleine puissance alors que les autorités clament par ailleurs que la situation induite par l’ouragan approchant pourrait s’avérer « très préoccupante » dans une zone bien définie à l’avance ?
Pourquoi les génératrices auxiliaires ne sont-elles pas activées en permanence lors des mêmes événements, procédure simple permettant ainsi de s’affranchir intégralement d’un vulgaire défaut de démarrage ? Il suffirait de forcer la main à l’opérateur : pas de générateurs auxiliaires en service dans un cadre météorologique aussi exceptionnel = arrêt d’urgence immédiat des unités concernées.
Cette situation est le comble de l’hypocrisie car les autorités comme l’opérateur savent parfaitement que le réseau va subir de grosses contraintes entraînant de toute façon, dans la plupart des cas, l’arrêt d’urgence manuel ou automatisé des unités de production.

D’inondations en ouragans, la crainte d’événements cumulatifs ?

La réponse pourrait tenir dans le désir des autorités et des opérateurs de poursuivre coûte que coûte une production électronucléaire – chaque minute d’arrêt d’un réacteur coutant très cher -  quitte à prendre quelques risques que les populations locales ne sont probablement pas prêtes à accepter aussi facilement, si elles avaient leur mot à dire !
Les mêmes « responsables » en profitent peut-être pour tester la résistance d’équipements nucléaires vieillissants face à des situations météorologiques extrêmes mais, il faut bien le constater, se présentant de plus en plus fréquemment, d’où l’assouplissement certain de règles de sécurité en situation exceptionnelle pourtant parfaitement évidentes ?

Pas d’accident sans incident initial !

En se basant sur le fait que tous les accidents majeurs ont débuté par une série cumulative d’incidents (souvent additionnées d’erreurs humaines plus ou moins impardonnables), il est facile de déduire arithmétiquement que tous les ‘X’ incidents, un accident majeur se produira et que ne pas chercher à limiter par une réelle culture de sécurité nucléaire les incidents ou les arrêts d’urgence c’est tordre le bras à la « géométrie accidentelle » au-delà des limites du raisonnable.
Les statistiques existent probablement : les arrêts d’urgence étant des procédures lourdes et pas anodines pour un Becquerel, l’ensemble du village nucléaire sait pertinemment que, statistiquement, une complication de SCRAM se présentera un jour ou l’autre ; l’indifférence qu’ils affectent de maintenir envers et contre tout retombera certainement un jour où l’autre sur leur pseudo-sérénité ! 
Sources :

vendredi 26 octobre 2012

indiens guaranis-kaiowà en amazonie:Lutter ou mourir!


Les coulisses de la tragédie Kaiowá-Guarani :

multinationales, partis politiques, justice...

L'anthropologue et journaliste Spensy Pimentel a arrêté de travailler comme reporter spécial à Brasilia, à l'Agência Brasil, pour se consacrer à un doctorat à la USP (Université de São Paulo) sur la vie politique des Guarani Kaiowá qu'il est en train d'achever.
Spensy avait déjà soutenu une thèse sur l'épidémie de suicides constatée parmi les indigènes depuis les années 1980. Il a réalisé son étude dans le Mato Grosso do Sul justement à l'époque où les conflits entre les Indiens et les "fazendeiros" s'amplifiaient, depuis 2009.

Guerrier Guarani Kaiowá du campement Pyelito Kue - Photo Spensy Pimentel

En 2011, Spensy Pimentel, avec des partenaires, a lancé la vidéo "Mbaraká - La parole qui agit" sur l'implication des chamans Guarani Kaiowá dans la lutte pour la terre dans le Mato Grosso do Sul.
Dans cette conversation, l'anthropologue Spensy Pimentel énumère quelques uns des acteurs présents dans les coulisses de cette tragédie : - (...) Le mouvement de récupération des terres, qui organise les grandes assemblées (Aty Guasu) est une réaction à ce confinement que l'État Brésilien a imposé aux Guarani Kaiowá.
Spensy Pimentel ajoute que ce confinement a été réalisé pour viabiliser l'installation de l'industrie agricole dans la région : canne à sucre, soja, élevage, maïs, produits pour l'exportation en partenariat avec des multinationales comme Bunge, Cargill, ADM, Monsanto...

Indiens occupant Kaiwa Guarany- (MS) (Photo: Ascom / MPF-MS)

Interview :
Il y a des données qui répertorient 308 suicides de Guarani Kaiowá entre 1986 et 1999. Récemment, le Sesai (Secrétariat Spécial de Santé Indigène) a divulgué que, de 2000 à 2011, il y a eu 555 cas de suicides. Comment les indigènes perçoivent ce phénomène ?
Il est difficile de savoir ce que les Guarani Kaiowá pensent de ces morts. Tout d'abord, il faut comprendre que pour chaque famille touchée par une mort de ce genre, il y a une sorte de réserve et de difficulté à parler sur le sujet. Les informations que j'ai pu obtenir viennent généralement des conversations que j'ai eues avec des personnes proches de ces familles. Il m'a été possible d'avoir des données sur les motivations des personnes - en grande partie des jeunes - et sur la réaction des familles. En général, je peux affirmer que, contrairement à ce que certains pensent, ces morts sont une grande gène pour les familles Guarani Kaiowá.
Pourquoi cela se produit-il ?

Ce n'est pas par hasard si ces morts ont commencé à se produire en plus grand nombre à partir des années 1980. Les Kaiowá et les Guarani les plus agés ne se souviennent pas d'avoir connu plus d'un ou deux cas de pendaison avant cette période. Ce type de mort existait mais était rare. Dans les années 80, à la fin du régime militaire, s'intensifie le processus d'expulsion de ces indigènes des zones qu'ils occupaient, généralement sur les rives des rivières, dans tout le sud du Mato Grosso do Sul. Des dizaines de groupes sont littéralement refoulés dans les anciennes réserves démarquées par le Service de Protection des Indiens (SPI) entre 1915 et 1928 pour permettre l'exploitation agricole de la région. C'est ce que certains appellent "confinement" car ces zones toutes confondues ne dépassent pas les 18 mille hectares. Ce processus ne s'est pas produit sans réaction de la part des indigènes. Si on consulte les archives, on constate qu'il y avait des groupes qui résistaient à ces déplacements déjà en 1978 et 1979.
Le confinement a donc une relation directe avec cette tragédie des suicides ?
Cette action - il est bon de se souvenir qu'elle eut lieu en pleine dictature - a provoqué un mélange de familles venues d'endroits différents, sans liens historiques entre elles, et la dispute pour les ressources dans des zones extrèmement limitées. Ces personnes ont été soumises à des groupes recrutés par la Funai (Fondation Nationale de l'Indien), comme auparavant par le SPI, autour d'un "capitaine", qui était un indigène habilité par l'État pour, en certains endroits, être une sorte de mini-dictateur. Ces "capitaines" recevaient le soutien de la dictature pour réprimer les indigènes qui essayaient de retourner sur leurs terres d'origine, comme ils continuent à le faire jusqu'à aujourd'hui, comme c'est le cas de Pyelito. Ce fut dans cette ambiance autoritaire, oppressive et misérable que les suicides se multiplièrent. Ce n'est que très récemment que la Funai a abandonné ce système de "capitaines".
Les gens ont une grande envie de retourner sur leur terres d'origine qu'ils appellent "tekoha", littéralement "le lieu où il est possible de vivre à notre manière". Ils souhaitent quitter les réserves car ils sont conscients d'y vivre mal. La vie dans ces réserves est aujourd'hui si précaire que les jeunes font du rap et s'identifient avec les problèmes que des groupes comme Racionais MC's exposent dans leur musique qui parlent des favelas de São Paulo, de la violence et du racisme. En somme, le Brésil impose aux Kaiowá et aux Guarani un "projet" de société qu'ils n'acceptent pas.
Les campements comme celui de Pyelito, qui a rédigé la fameuse lettre-testament* il y a deux semaines, sont donc constitués par des gens qui veulent fuir cette réalité ?
Exactement. Il existe aujourd'hui plus de 30 campements Kaiowá et Guarani confinés sur les bords des routes ou à l'intérieur des "fazendas", dans des zones qu'ils ont occupées. À cela s'ajoute plus de 20 zones qui ont été récupérées et régularisées après la forte pression des indigènes qui ont souffert plusieurs morts de leaders communautaires. Mais toutes ces zones sont très petites, certaines ont à peine 500 hectares. Le Panambizinho a 1200 hectares et c'est la seule zone qui a été homologuée par le gouvernement Lula et qui n'a pas été annulée par le Suprème Tribunal Fédéral (STF). Alors toutes ces zones ne sont pas suffisantes pour résoudre le problème, elle ne sont qu'une manière de repousser le problème à plus tard. Sans compter que beaucoup de ces zones, même ayant été démarquées, ne peuvent pas être occupées en raison d'interminables disputes en justice.
Quelles sont les perspectives de résolution de ce conflit et de mettre un point final à cette tragédie ?
La mobilisation actuelle qui est apparu sur internet est très importante, surtout du fait que la principale arme de ceux qui veulent empècher les démarcations est l'ignorance des personnes sur ce qui se passe au Mato Grosso do Sul. Qui sait, peut être que maintenant le gouvernement fédéral et le STF prendront les mesures nécessaires (il y a des cas qui attendent un jugement depuis des années). Ce n'est pas seulement la Funai qui a des responsabiltés dans cette histoire. Certains procès sont déjà au Ministère de la Justice ou au Palacio do Planalto (siège du gouvernement) en attente de décision. D'autres sont au STF ou au Tribunal Régional Fédéral de la 3º Région (TRF 3) à São Paulo.
Le mouvement de récupération des terres, qui organise les grandes assemblées (Aty Guasu) est une réaction à ce confinement que l'État Brésilien a imposé aux Kaiowá Guarani. Ce confinement a été réalisé pour viabiliser l'installation de l'industrie agricole dans la région : canne à sucre, soja, élevage, maïs, produits pour l'exportation en partenariat avec des multinationales comme Bunge, cargill, ADM, Monsanto...
Des poids lourds...
Oui, et pas seulement ceux là. La dispute est inégale car les indigènes luttent en justice depuis des années contre des "fazendeiros" qui emploient des avocats grâce à l'argent qu'ils retirent de ces terres. Ce n'est pas juste, les entreprises qui achètent cette production doivent être responsabilisées, c'est ce qui commence à se produire. Quelques entreprises ont récemment annoncé qu'elles n'achèteraient plus la canne à sucre produite sur des terres disputées, mais ce n'est encore que très limité. Il n'y a aucun indice de prise de telles mesures de la part de la Petrobras par exemple. Et la BNDES (Banque Nationale de Développement Économique et Social), bien que pressionnée depuis plusieurs années par les mouvements sociaux et le Ministère Public Fédéral (MPF), n'a pas encore freiné les financements qui affectent ces terres. Il y a de gros intérêts politiques en jeu, l'état du Mato Grosso do Sul est gouverné depuis 2007 par le PMDB, "associé" du gouvernement fédéral .
Où en est cet aspect de la question aujourd'hui ?
Beaucoup des parties prenantes dans ce débat, ne nient plus aujourd'hui la possibilité de payer des indemnités aux "fazendeiros" qui ont réellement acquis ces terres de bonne foi. Nous savons que nombreux sont ceux qui ont été poussés par le gouvernement fédéral ou de l'état à s'installer dans la région. Mais c'est un fait qu'ils ont aussi été nombreux à ne pas agir "de bonne foi" lorsqu'ils ont contracté des hommes de main armés pour attaquer les Indiens ou lorsqu'ils ont tenté de faire obstruction au travail de la Funai en justice, dans la scène politique à Brasilia, ou lorsqu'ils ont menacé des anthropologues comme cela s'est produit récemment. De vraie bonne foi, actuellement, il faut essayer d'aider à résoudre cette crise humanitaire dont souffrent les Kaiowá et Guarani, et ne pas s'en laver les mains comme le font certains.
Les Kaiowá ont été connus ces dernières années comme des "Indiens suicides", certains disent que cela "fait partie de leur culture".

Qu'en pensez-vous ?
Cette idée de "culture" a été systématiquement utilisée contre eux. On dit qu'ils se tuent pour rejoindre la Terre sans Maux. Mais c'est un équivoque, parfois même une perversité car cela laisse à penser que les blancs de l'état du Mato Grosso do Sul - et du reste du Brésil, qui achètent ce qui est produit dans cette région - ne sont pas responsables de ce qui se passe avec les indigènes. Si, ils sont responsables. Le destin post mortem de celui qui se pend n'est pas bon, les personnes ne sont pas poussées socialement à mettre fin à leurs jours. Ils sont poussés à lutter pour leurs terres, à être des guerriers.
Il existe un fort sentiment de révolte de la part des jeunes, en raison de la situation dans laquelle ils vivent, et cela se transforme en une violence contre eux-mêmes et leurs familles. Mais qui a provoqué la situation à l'origine de cette révolte ? Ce ne sont pas les indigènes mais les blancs par le confinement. Ces campements, je le répète, sont une réaction au confinement. Là, ainsi que le dit la lettre de Pyelito, ils vivent collectivement et meurent collectivement, ils recherchent un mode de vie en rupture avec ce qui leur est offert dans les réserves, l'individualismes des villes, le travail dégradant dans les usines de canne à sucre...
D'où les "suicides"...
Il y a des suicides dans les campements ? Oui, quelques uns, car la situation devient parfois desespérée. Mais les Guarani Kaiowá persistent car le seul moyen qu'ils ont de fuir la misère et la faim est de lutter pour la terre.
Propos recueillis par Bob Fernandes
25-10-2012
Traduit du portugais par Stéphan Bry
source : Terramagazine,Força e Coragem

Aquila:que penser de ce jugement?


Le procès de 7 scientifiques dans le séisme de L'Aquila, le 22 octobre 2012 (Photo Filippo Monteforte/AFP)
Mardi 23 octobre 2012, 17h01
La lourde peine de prison infligée aux sismologues, accusés d'avoir sous-estimé les risques avant le tremblement de terre de L'Aquila en 2009, a suscité une avalanche de critiques et la démission de hauts responsables scientifiques en Italie.
Jugeant que les conditions n'étaient plus réunies "pour travailler avec sérénité", le président de la Commission italienne "grands risques", Luciano Maiani, a démissionné mardi de son poste.
"Il n'est pas possible de fournir à l'Etat des avis sereins, désintéressés et hautement professionnels avec cette folle pression judiciaire et médiatique. Cela ne s'est jamais produit dans aucun autre pays du monde. Cela signifie la mort du service prêté par des professionnels à l'Etat", a-t-il expliqué.
Pour ce physicien de renom - il a été notamment directeur-général du CERN à Genève de 1999 à 2003 - , le verdict constitue une "grave erreur".
Les scientifiques sont condamnés alors qu'"il n'y a eu aucune enquête contre ceux qui ont construit de manière inadaptée dans une zone sismique", s'est-il insurgé.
Dans la foulée, toute la présidence de la Commission, à savoir son vice-président et son président d'honneur, ont également démissionné, ainsi qu'un quatrième membre de cette institution.
L'un des scientifiques condamnés, Mauro Dolce, a par ailleurs démissionné mardi de son poste de directeur du service des risques sismologiques et vulcaniques de la Protection civile italienne.
Le tribunal de L'Aquila a condamné lundi sept membres de la Commission "grands risques", qui siégeaient en 2009, à six ans de prison pour "homicide par imprudence", alourdissant la peine de quatre ans de prison requise par le parquet.
Leurs défenseurs avaient plaidé l'acquittement, arguant notamment du fait que nul ne peut prévoir un tremblement de terre.
"KO debout"
Cette condamnation a semé l'émoi dans la communauté scientifique hors des frontières italiennes.
Plusieurs scientifiques européens, interrogés par l'AFP, se sont dit "choqués", voyant dans ce jugement "un précédent très dangereux".
Un bâtiment détruit par le séisme de l'Aquila en 2009, le 22 octobre 2012 à Onna en Italie (Photo Filippo Monteforte/AFP/Archives)
"Nous sommes profondément préoccupés, ce n'est pas juste la sismologie qui a été jugée, mais toute la science", a estimé Charlotte Krawczyk, présidente du département de sismologie de l'Union européenne des Géosciences (GSU).
Le jugement a "frappé au coeur" le droit des scientifiques à s'exprimer honnêtement et de manière indépendante, a-t-elle précisé au cours d'un entretien téléphonique depuis l'Allemagne.
Pour Mike Bickle, professeur en sciences de la terre à l'Université de Cambridge, "les gens sont KO debout" tandis que son collègue Roger Musson de la revue britannique de géologie (British Geological Survey, BGS) trouve ce jugement "incroyable".
Eux-mêmes, comme d'autres sismologues, considèrent qu'il est rigoureusement impossible de prévoir un tremblement de terre et qu'une simple affirmation scientifique concernant un risque pouvait semer la panique, ou faire perdre à son auteur toute crédibilité si rien ne se produisait.
De son côté, l'influente ONG américaine, Union of Concerned Scientist, a qualifié la sentence d'"absurde" et "dangereuse".
La Commission s'était réunie le 31 mars 2009 afin d'analyser une série de secousses sismiques à L'Aquila survenues les mois précédents et fournir des indications aux autorités locales qui sont les seules à pouvoir prendre d'éventuelles mesures.
A l'issue de cette réunion, elle avait indiqué qu'il n'était pas possible de prédire la survenue éventuelle d'un séisme plus fort, mais avait recommandé de respecter davantage les mesures de prévention antisismiques, en particulier dans la construction des immeubles.
Six jours après la réunion, le 6 avril, un tremblement de terre avait ravagé cette ville d'Italie centrale et fait plus de 300 morts et des dizaines de milliers de sans-abri.


mercredi 24 octobre 2012

les enfants ne doivent plus faire de bruit!



"Que penser de cette condamnation d'une nounou par un tribunal ?Les enfants qu'elles gardaient faisaient apparemment trop de bruit quoi de plus normal me direz vous pour des enfants qui jouent!Eh bien ce n'est pas de l'avis d'un tribunal correctionnel de Lisieux qui vient de la condamner à 600 euros d'amende pour trouble anormal du voisinage.Une décision qui si elle fait jurisprudence nous obligera à faire taire nos enfants,la connerie n'a de limite que celles qu'on se fixent mais là,c'est d'un haut niveau!!"
Yves Jacquot

Catherine Acloque, assistante maternelle.



Catherine Acloque a été condamnée à verser 600 euros de dommages et intérêts pour trouble anormal de voisinage à un cabinet d’avocats. Les enfants font trop de bruit en jouant.
Manque à gagner
« Je suis assistante maternelle depuis 1996. J’aime mon métier, mais je ne peux plus l’exercer. Actuellement, j’ai un manque à gagner », annonce Catherine Acloque. Jusqu’en septembre, la nounou gardait trois enfants, mais elle ne s’occupe plus aujourd’hui que d’un petit garçon de 14 mois. « J’hésite à reprendre des enfants. »
Elle vient d’être jugée et condamnée à payer 600 euros de dommages et intérêts pour trouble anormal de voisinage et 150 euros de frais de procédure. Un cabinet d’avocats, situé sous son logement, se plaint d’être gêné par le bruit.
Condamnée parce que «des enfants s'amusent»
Ce qui lui est reproché ? Le bruit des jouets des enfants (poussette de poupées, culbuto…), des objets qui tombent, mais aussi des bruits de pas. « Même si je fais attention, je ne peux pas empêcher les enfants de jouer en permanence. Si cela continue, je vais devoir leur acheter des jeux en papier. » Cette histoire la déprime. Et provoque même quelques tensions au sein du couple. « Il y a douze ans que j’exerce ce métier ici et dix ans avenue Victor-Hugo. Je n’ai jamais eu le moindre problème avant. » Le cabinet continue à venir sonner régulièrement chez elle.
En juin, le cabinet d’avocats a porté plainte. L’affaire a été reportée au 15 octobre. À cette date, l’assistante maternelle ne pouvait pas se rendre à l’audience. C’est donc par courrier qu’elle a découvert, stupéfaite, sa condamnation à 600 euros d’amende pour troubles du voisinage.« Jamais je n’aurais pensé que l’on pouvait condamner quelqu’un parce que des enfants s’amusent. »
Source:Ouest France


lundi 22 octobre 2012

gestion presse agrume!



Il est vrai que l'on est pressé comme des agrumes par nos dirigeant!

Stonehenge livre de nouveaux secrets

un article intéressant sur Stonehenge et les découvertes récentes qui ont abouties grâce au scannage laser du site,on aperçoit notamment des peintures en forme de hache sur certaine pierre et on comprend mieux à quoi devait ressembler ce site et la vision qui en émanait.

Des archéologues britanniques ont examiné au scan par laser les pierres de Stonehenge et y ont révélé des sculptures effacées par le temps. Ils suggèrent ainsi une volonté des bâtisseurs de mettre en scène le monument mégalithique par la lumière du soleil.
Stonehenge viendrait-il de révéler l'un de ses si grands mystères ? C'est ce que suggère l'examen récemment mené par l’organisme patrimonial English Heritage sur83 mégalithes du célèbre monument situé dans le sud de l’Angleterre. En effet, cette analyse a utilisé la toute dernière technologie de balayage laser 3D et a ainsi dévoilé des éléments qui restaient jusqu'ici inconnus. Portant sur 850 giga-octets d'informations, elle a révélé, sur 5 de ces pierres, 71 nouvelles sculptures représentant des têtes de hache de l’Âge de Bronze.
Jusqu'ici, on en connaissait déjà 44 mais les nouvelles découvertes étaient trop effacées par les intempéries pour être visibles à l’œil nu, même après grattage. Mieux encore, cette recherche suggère que les bâtisseurs ont sélectionné les matériaux les plus réfléchissants pour ériger les mégalithes de l’enceinte extérieure. Ces derniers auraient ensuite poli les faces externes de façon à les blanchir et de sorte que ceux-ci scintillent lors des solstices. Les chercheurs ont précisé qu'il était clair que l’ensemble était destiné à être abordé par le nord-est et en allant jusqu'à l'ancienne avenue processionnelle, un cheminement qui optimise l’effet spectaculaire de la lumière solaire sur le monument.
"Cette nouvelle preuve extraordinaire (…) confirme l'importance de l'alignement solsticial à Stonehenge (…). Nous voyons comment le plus grand soin et la plus grande attention ont été consacrés à assurer l'aspect immaculé de Stonehenge, pour celui qui fait son approche finale vers le monument, aux deux moments de l'année où la lumière du soleil brille le long du tracé", a conclu Clive Ruggles, professeur d’achéo-astronomie à l'Université de Leicester.
source:Ferard Emeline, publiée le 13 octobre 2012 sur http://www.maxisciences.com

jeudi 18 octobre 2012

QU’EST-CE QU’UN OGM ?


La fabrication d’Organismes génétiquement modifiés (OGM) a été rendue possible grâce aux progrès considérables des techniques de biologie moléculaire au cours des 25 dernières années. Le génie génétique (voir ci-dessous) permet en effet d’intervenir directement sur la molécule d’ADN (acide désoxyribonucléique), support de l’information héréditaire pour l’ensemble des êtres vivants. La capacité de modifier et transférer du matériel génétique d’une espèce à une autre permet de produire des organismes vivants avec une combinaison de caractères nouveaux qui n’aurait pu naturellement exister. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des micro-organismes.

  Sommaire  
  • Pourquoi vouloir produire des OGM en agriculture
  • 1. Le génie génétique : une technologie (...)
  • 2. Les droits de propriété intellectuelle sur (...)
  • 3. Quels risques pour l’environnement, la (...)
  • 4. Qui détient les informations ?
La fabrication d’Organismes génétiquement modifiés (OGM) a été rendue possible grâce aux progrès considérables des techniques de biologie moléculaire au cours du dernier quart de ce siècle. Le génie génétique1 permet en effet d’intervenir directement sur la molécule d’ADN (acide désoxyribonucléique), support de l’information héréditaire pour l’ensemble des êtres vivants. La capacité de modifier et transférer du matériel génétique d’une espèce à une autre permet de produire des organismes vivants avec une combinaison de caractères nouveaux qui n’aurait pu naturellement exister. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des micro-organismes.

 Pourquoi vouloir produire des OGM en agriculture ?

La biologie moléculaire a permis une percée fondamentale dans la connaissance du fonctionnement du vivant. L’application des techniques du génie génétique en thérapie humaine contre de graves affections (cancer, sida) est un domaine d’application que le public semble mieux accepter… Dans le domaine agricole, le génie génétique offre une nouvelle panoplie d’outils au sélectionneur, permettant d’agir sur des caractères identifiés et d’élargir les nouvelles combinaisons génétiques entre les espèces, tout en augmentant la rapidité de production des variants génétiques. Il n’y a aucune limite à l’imagination des applications de la transgenèse en mélangeant les meilleures caractéristiques des plantes, des animaux et des bactéries. Cependant la mise au point de chimères viables biologiquement et commercialement est plus restreinte…
L’intérêt de produire des OGM c’est aussi, et surtout, pour le complexe génético-industriel le moyen de gagner des marchés, en contrôlant, par les droits des brevets
* sur les variétés transgéniques, l’ensemble de la filière agro-alimentaire. Science récente au développement soudain L’application du génie génétique en agriculture est devenue opérationnelle dans les années 1980 avec les premières autorisations d’essai en champ de tomate transgénique résistante à un herbicide.
En 1994 les premiers aliments issus d’OGM sont commercialisés (tomate à mûrissement ralenti, hormone de croissance BST pour forcer la lactation des vaches). D’abord confinée aux Etats-Unis, c’est à partir de 1997 que la culture de variétés transgéniques s’est généralisée dans le monde. En 1998, les cultures commerciales de plantes transgéniques couvrent près de 28 millions d’hectares, répartis irrégulièrement sur 9 pays ; plus des trois quarts des cultures se trouvent en Amérique du Nord. Primauté aux cultures industrielles Malgré la diversité des projets d’application de la transgénèse en agriculture, celle-ci se concentre sur quelques cultures en étroite relation avec les besoins de l’agriculture industrielle. Au total, en 1997, le soja, le maïs, le coton et le colza transgéniques ont représenté 86 % des surfaces cultivées, dont 75 % en Amérique du Nord. Les seuls tabacs transgéniques commercialisés viennent de Chine pour laquelle les données statistiques sont imprécises.
Tableau 2 : Répartition des espèces transgéniques cultivées
Espèces19971998
Soja4052
Tabac13*
Maïs2130
Colza109
Coton119
Tomate1
Sources : ISAAA, *sauf la Chine, données imprécises La transgénèse commerciale concerne un petit nombre de caractères cibles La tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes constituent les caractères cibles de 85% de plantes transgéniques cultivées en 1997 et 99% en 1998.
Le soja tolérant à l’herbicide est la première culture concernée, suivie par le maïs résistant aux insectes. Les autres caractères cibles sont la résistance aux virus (tomate, tabac, courgette), ou la richesse en acide laurique pour améliorer la qualité de l’huile de colza.
Surfaces de plantes transgéniques par pays en 1997 et 98
PaysSurfaces en 97
Millions d’ha
% du totalSurfaces en 98
Millions d’ha
% du total
États-Unis8,17520,574
Argentine1,4134,315
Canada1,3122,810
Afrique du Sud-<0,1<0,1
Australie<0,05<0.1<0,1<0.1
Mexique0,03<0.1<0,1<0.1
France000.002<0,1
Espagne000.02<0,1
total10,910027,8100
Sources : ISAAA,
*sauf la Chine, données imprécises Les grandes questions en débat Les OGM sont des organismes vivants artificiels et brevetés. Leur fabrication, les droits de propriété qui leur sont liés, leur dissémination dans l’environnement et en agriculture et leur utilisation dans l’alimentation soulèvent de nombreuses questions.

 1. Le génie génétique : une technologie puissante complètement maîtrisée ?

• La précision des techniques moléculaires ne doit pas être surestimée : les morceaux d’ADN transférés ne contiennent pas seulement le gène cible, appelé aussi gène d’intérêt, mais aussi de l’ADN non caractérisé (ADN “poubelle”), ainsi que des gènes marqueurs, des promoteurs… Le lieu d’intégration du transgène dans le génome hôte est aléatoire et la stabilité dans un processus d’évolution à moyen terme reste inconnue. Les nouvelles modifications génétiques peuvent être dangereuses en particulier lorsqu’elles utilisent de l’ADN virale comme vecteur pour le transfert de matériel génétique *.
• Les transferts artificiels de gènes permettent de multiplier la transgression des barrières entre les espèces, avec des objectifs précis. Les implications sur l’évolution de la diversité biologique et les équilibres entre espèces (dont l’espèce humaine) restent complètement imprévisibles *.

 2. Les droits de propriété intellectuelle sur les OGM

Le contrôle possible du vivant par un oligopole industriel ?
• Un enjeu d’importance concerne le contrôle du vivant à travers les brevets. Le fait d’avoir été transformés artificiellement par des procédés techniques confère aux OGM un statut juridique particulier pour des êtres vivants : ils sont susceptibles d’être brevetés comme des objets industriels. Même si le système de brevet sur les plantes et les animaux est profondément remis en cause par de nombreux acteurs, plusieurs pays industriels l’ont déjà inscrit dans leurs législations *.
• Il est à craindre que des droits exclusifs sur une espèce soient bientôt attribués à quelques multinationales développant un pôle “ sciences de la vie ”. Le système de brevets larges a fortement influencé depuis 1996 la concentration des principales firmes d’agro-biotechnologie. Peu à peu s’érige un oligopole de grands groupes de multinationales : le complexe génético-industriel. En 1999, elles sont une poignée à contrôler la totalité du marché des semences génétiquement modifiées. La diversification de leurs activités tend à accentuer l’intégration des filières et à accroître leur contrôle sur toute la chaîne alimentaire depuis les semences jusqu’au produit fini, posant le problème de la sécurité alimentaire au niveau mondial *.

 3. Quels risques pour l’environnement, la santé et la sécurité alimentaire ?

Pour les biologistes moléculaires et les sélectionneurs, les OGM ne sont pas des organismes fondamentalement nouveaux, les techniques moléculaires n’étant selon eux que l’extension des techniques conventionnelles. Cette conception n’est pas partagée par d’autres spécialistes comme les écologues, biologistes des populations, médecins, agronomes qui considèrent que des risques écologiques particuliers peuvent survenir du fait de leur mise en culture sur des milliers d’hectares et de leur utilisation dans notre alimentation. En effet, d’après eux, les résultats des tests confinés en laboratoire et en champs expérimentaux ne peuvent être raisonnablement extrapolés à la diversité des milieux et conditions où sera cultivée et transformée la variété transgénique commercialisée. L’impact des OGM sur l’environnement (pollution irréversible, perte de la biodiversité), de la médecine publique (toxicité, allergies, résistance aux antibiotiques) ou encore pour la sécurité alimentaire des agricultures paysannes des pays pauvresse précisent à mesure que s’approfondissent les recherches sur ces nouveaux produits *.

 4. Qui détient les informations ?

Qui décide des réglementations ? Le déficit d’information du public sur les nouvelles techniques et la façon dont elles sont contrôlées et évaluées, donne l’impression d’une opacité entretenue. La transparence, dans une filière nouvelle aux réglementations mal établies, est une exigence légitime, nécessaire pour un débat démocratique. Cette transparence porte aussi bien sur : les choix opérés par la recherche scientifique, la nature des OGM produits, les lieux d’expérimentation en champ, le fonctionnement des commissions d’experts, l’identification des responsabilité, la traçabilité des aliments et l’étiquetage des produits *. Construire le débat entre banalisation et diabolisation Les opinions publiques et les gouvernements sont alertés par le rythme rapide des innovations en biotechnologie et l’évolution des droits de propriété intellectuelle (brevets) sur les organismes vivants, moteurs de puissants bouleversements. Les avancées des applications de la recherche en génétique sont si rapides que la société en perd à la fois le sens et le contrôle. Les controverses sont extrêmement vives dans le public comme parmi les scientifiques.
Entre la banalisation d’un événement extraordinaire, et la diabolisation de technologies porteuses d’espoir, doit s’ouvrir un débat de société sur la pertinence de produire de tels organismes, et sur les conditions et règles de leur utilisation. Pour un nombre croissant d’organisations de la société civile, l’incertitude sur les risques liés à la dissémination des OGM en agriculture devrait conduire à mettre en œuvre immédiatement le principe de précaution. L’appel à un moratoire total sur la commercialisation des OGM se généralise afin que s’organise de manière sereine un débat impliquant tous les acteurs de la société et que s’élabore un cadre réglementaire plus adapté.

source:Inf’OGM

mardi 16 octobre 2012

La sous-alimentation touche encore 870 millions de personnes dans le monde


Selon le dernier rapport de la FAO présenté aujourd'hui à Rome, une personne sur huit dans le monde a souffert de sous-alimentation dans le monde sur la période 2010-2012. Environ 15% de la population des pays en développement sont touchés.

Au Paraguay - AFP
Au Paraguay - AFP
La sous-alimentation continue de reculer dans le monde, mais de manière très inégale selon les régions. Selon le rapport 2012 sur «l'Etat de l'insécurité alimentaire dans le monde», présenté ce matin par les trois organismes des Nations Unies basés à Rome -l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) -, la sous-alimentation a reculé plus vite que prévu par rapport aux années 1990. Mais le recul s'est ralenti et tassé depuis la grande récession de 2007-2008.
Surtout, si la situation s'améliore sensiblement en Asie et en Amérique latine, l'Afrique continue à s'écarter de sa cible. Pour les experts de la FAO, si la croissance économique est nécessaire pour réduire la faim et la malnutrition, encore faut-il qu'elle s'accompagne d'«une action volontariste et déterminante des pouvoirs publics pour créer un environnement propice à une croissance économique à long terme en faveur des pauvres» en s'appuyant sur un système de gouvernance amélioré et transparent.

12,5% de la population mondiale sous-alimentée

Selon les estimations du rapport sur «l'insécurité alimentaire dans le monde», 870 millions de personnes sont encore sous-alimentées dans le monde (12,5% de la population mondiale), dont l'immense majorité (852 millions de personnes) vit dans les pays en développement (soit 14,9% de leur population). Si le rythme des 20 dernières années se poursuit jusqu'en 2015, on devrait se rapprocher de l'objectif du Millénaire pour le développement fixé par l'ONU visant à réduire de moitié le pourcentage des personnes souffrant de faim chronique pour 2015 (par rapport à 1990) -sans l'atteindre -, en passant de 14,9% à 12,5% dans les pays en développement en trois ans.
Selon ses nouvelles estimations, basées sur une méthodologie «améliorée» pour calculer l'indicateur de la sous-alimentation, la FAO note que les crises des prix alimentaires et la récession semblent avoir eu un impact moins important que prévu sur l'aggravation de la faim dans le monde sur la période 2007-2010. Tout en notant que la grande récession n'a eu qu'un faible impact dans nombre de pays en développement et que les hausses de prix des denrées alimentaires ont été très faibles en Chine, en Inde et en Indonésie, le rapport souligne, toutefois, les limites de sa méthodologie par rapport aux «chocs de courte durée».

Carences en micro-aliments

Malgré les progrès enregistrés sur le terrain de la malnutrition, le rapport souligne aussi que les carences en micro-aliments (la faim sous-jacente) affectent près de 30% de la population mondiale, contribuant à des taux de maladie et de mortalité importants dans certaines régions. Ainsi, en Inde, les retards de croissance dus à la malnutrition et aux carences en fer ou en iode sont responsables d'une «perte de productivité» équivalente à 2,95% du PIB annuel national. Et au Sierra Leone, les carences en fer chez les femmes travaillant dans le secteur agricole représentent un surcoût de 94,5 millions de dollars sur cinq ans.
En revanche, certains pays comme le Bangladesh ont enregistré des progrès sensibles en matière de nutrition au cours des 20 dernières années grâce à l'accélération de la croissance économique et au doublement du PIB par tête d'habitant entre 1990 et 2010. Le coût de la malnutrition y représente encore, toutefois, une perte de productivité annuelle estimée à 1 milliard de dollars au Bangladesh, le pourcentage de population touchée par un retard de croissance lié à la malnutrition (41%) restant très élevé.

Plus de 1,4 milliard d'adultes en surpoids

Enfin, le rapport de la FAO note les effets pervers de l'urbanisation galopante et de la hausse des revenus sur le processus de transition vers une nutrition équilibrée, avec une forte augmentation de la surnutrition et de l'obésité dans certains pays. Ainsi, selon les données croisées de la FAO et de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), le nombre de personnes surpondérées ou obèses (plus de 1,4 milliard d'adultes) a désormais largement dépassé celui des personnes sous-alimentées dans le monde. L'obésité a même doublé au niveau mondial depuis 1980, ce qui contribue à engendrer un «double fardeau de la malnutrition».

source: Pierre de Gasquet dans les échos.fr 

Voilà des chiffres provenant du rapport de la FAO qui font froid dans le dos et qui devraient interpeller chacun d'entre nous et nous faire prendre conscience de la nécessité de consommer intelligemment et sans gaspillage
Quand j'entends les gens dire je n'aime pas ceci ,je n'aime pas cela et que je les vois laisser leurs assiettes encore garnies qui finiront à la poubelle je pense aux personnes qui seraient heureuse de pouvoir juste se nourir de ce gaspillage incessant et inhumain encouragé par les publicitaires et autres industriels de la surconsommation!
Alors par pitié pensez à eux s'il vous plait,merci.