samedi 9 février 2013

L'UE lève des restrictions d'importation sur la viande américaine


La viande américaine traitée à l'acide lactique pourra désormais être importée en Europe. La commission européenne à levé une restriction
La Commission européenne a autorisé lundi l'utilisation d'acide lactique pour réduire la contamination des carcasses de bovins ainsi que l'importation de porcs vivants en provenance des Etats-Unis dans un geste d'ouverture avant le possible lancement de négociations sur un accord de libre-échange transatlantique.
Les deux mesures entreront en vigueur le 25 février. La question du traitement des carcasses bovines à l'acide lactique était un sujet de contentieux entre les Etats-Unis et l'UE, qui interdisait l'importation de la viande traitée de cette façon.
 
La pratique, qui vise à réduire la contamination microbiologique de la viande bovine, "s'appliquera tant au sein de l'Union européenne qu'à la viande de boeuf importée", a indiqué une source communautaire.
 
Elle "contribuera à réduire la contamination par les plus importants pathogènes qui sont fréquemment à l'origine des intoxications alimentaires comme l'E.coli (VTEC) et la salmonelle", a précisé la Commission dans un communiqué.
 
Mais "la possibilité d'utiliser de l'acide lactique ne doit en aucune façon être considérée comme une substitution à des pratiques d'abattage correctes et hygiéniques et à des modes opératoires appropriés", a-t-elle mis en garde.
 
Présidence irlandaise
 
Les ministres européens de l'Agriculture n'étaient pas parvenus à s'entendre sur le sujet en novembre 2012, et la Commission européenne avait été chargée de prendre une décision. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait émis un avis favorable en juillet 2011.
 
Un accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis est évoqué depuis des années. Un groupe de travail a été mis en place en novembre 2011, et une décision politique de lancer des discussions formelles pourrait être prise prochainement, sous la présidence irlandaise de l'UE qui en a fait une de ses priorités.
 
Le commissaire européen chargé du Commerce, Karel De Gucht, est attendu à Washington mardi.

Source:Ats,le nouvelliste

La restauration produit bien trop de déchets alimentaires


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Alors que le gaspillage alimentaire est enfin dénoncé, la restauration collective est pointée du doigt par l'ADEME comme l'un des plus importants producteurs de déchets alimentaires.
Avec plus de 7 milliards de repas servis chaque année, le secteur de la restauration est l'un des plus importants producteurs de déchets issus de l'alimentation. Ainsi, en France, le secteur de la restauration (commerciale et collective) produit environ 900 000 tonnes de déchets alimentaires par an :  denrées périmées, rebuts de préparation, reliefs de table[1]... "Derrière ce chiffre global se cache une double réalité, explique Philippe Thauvin, ingénieur au service Prévention et Gestion des déchets de l'ADEME, la restauration commerciale – hôtels, restaurants, traiteurs, débits de boisson… – produit environ 400 000 tonnes de déchets annuels, soit environ 9 tonnes par établissement. La restauration collective (en milieu scolaire, social, hospitalier...) génère un volume de déchets similaire – 500000 tonnes –, mais avec un ratio de 15 à 16 tonnes par établissement."
Ces déchets contribuent au gaspillage alimentaire qui atteint en Europe, 280 kg par habitant et par an selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en prenant en compte l'ensemble de la chaîne alimentaire.
Ce gâchis n'est pas une fatalité : les déchets alimentaires peuvent être récupérés et valorisés et encore mieux, évités avec quelques règles de bon sens. « La prévention reste cependant la première action indispensable. » souligne l'ADEME.

Valorisation des biodéchets : compostage et méthanisation

L'arrêté du 12 juillet 2011 fixe des seuils de production au-delà desquels les émetteurs – tous secteurs confondus (restauration, industries agroalimentaires…) – sont tenus de trier et traiter leurs biodéchets. Selon l'agenda entériné, le seuil était de 120 tonnes annuelles en 2012, de 80 tonnes en 2013, et sera porté à seulement 10 tonnes/an en 2016[2]. "Globalement, selon nos estimations, 25 à 30 % des acteurs de la restauration seront donc concernés, à terme, par cet arrêté", détaille Philippe Thauvin.
Concrètement, les entreprises visées doivent répondre aux obligations de tri – ne pas mélanger les déchets organiques avec les autres déchets (emballages par exemple) –, mettre en place un programme de valorisation en interne – compostage –, ou encore faire appel à des prestataires externes qui se chargeront de la collecte et de la valorisation de ces déchets selon deux modes : compostage ou méthanisation[3].
De par les volumes engendrés, les établissements collectifs sont les plus concernés par ce dispositif qui va inciter à revoir les modalités de desserte des repas. Mais les usagers devront également faire faire évoluer leurs comportements en gâchant moins et en faisant le tri dans leurs assiettes entre les déchets organiques et les autres (pots de yaourt par exemple).

La prévention : comment produire moins de déchets alimentaires

La restauration comme ses clients peuvent diminuer considérablement ce gâchis alimentaire en observant quelques règles de bon sens. Pour le restaurateur, c'est le début d'un travail d'analyse qui va le pousser à identifier les causes qui conduisent à ce gâchis de nourriture (et donc à des pertes économiques).
  • Réduire la variété des plats proposés : si la variété alimentaire au sein d'un repas équilibré est essentielle, le nombre de plats proposés doit être raisonnable pour éviter les invendus et donc le gâchis.
  • Réduire les quantités alimentaires servies dans l'assiette, notamment la viande, souvent de mauvaise qualité dans la restauration collective et qui donc bien trop souvent gâchée.
  • Réduire voire supprimer les libres services ou buffets : les clients se servent en trop grande quantité, symptôme des « yeux plus gros que le ventre » ; ils choisissent souvent leurs aliments sur un aspect purement visuel (condamnant alors d'autres aliments moins esthétiques à ne pas être consommer) ; ils se servent sans précaution (cuillère qui tombe dans la sauce, nourriture à côté…), ce sont autant de sources de gâchis.
  • Utiliser des chambres de réfrigération permettant de conserver les repas non servis / non consommés durant vingt-quatre heures.
  • Augmenter le prix des plateaux repas dans la restauration collective d'entreprise : il n'est pas rare qu'un plateau repas complet (entrée + plat + dessert) ait un prix inférieur à 4 euros grâce aux subventions de l'entreprise et/ou aux tickets restaurant. Si cela semble louable pour les clients, ce prix anormal freine la prise de conscience de l'usager sur la valeur de la nourriture.
  • Servir des produits de qualité et respecter la saisonnalité. La qualité de la nourriture dans les restaurations collectives est souvent médiocre et ne respecte absolument pas la saisonnalité. Proposer des fraises et des melons en hiver n'a aucun sens et c'est pourtant commun, alors si c'est pour les voir finir au bord de l'assiette puis dans la poubelle car ils n'ont aucun goût... C'est également aux clients d'être vigilants et de pas succomber à ces produits importés et insipides. Enfin, augmenter la qualité éviterait sans aucun doute le gâchis d'assiettes entières, délaissées.

Notes

  1. Restes de ce qui a été servi.
  2. L'arrêté du 12 juillet 2011 prévoit une obligation progressive de tri et de valorisation des biodéchets et des huiles produits par les professionnels de l'alimentation. Les seuils obligatoires se déclinent ainsi : 80 tonnes de biodéchets et 600 litres alimentaires usagés par an en 2013 ; 40 tonnes de biodéchets et 300 litres d'huiles en 2014, 20 tonnes et 150 litres en 2015 ; 10 tonnes et 60 litres en 2016. Ainsi, une grande partie de la restauration collective a procédé à la valorisation de ses huiles alimentaires dès 2012, et devra le faire pour ses biodéchets en 2014.
  3. La fermentation sans oxygène de déchets alimentaires dégage un gaz constitué de méthane et de dioxyde de carbone appelé biogaz. Ce biogaz est une source d'énergie valorisable (production d'électricité, carburant...)

Source

notre planète .info

Silence élyséen sur l’huile de palme,les entreprises font-elles la loi au Cameroun ?




Paul Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982, était à l’Elysée le 30 janvier. L’occasion pour plusieurs organisations écologistes de dénoncer le silence du gouvernement camerounais sur le projet d’Herakles Farms. Ou comment raser plus de 73 000 hectares de forêts pour les convertir en une gigantesque plantation industrielle de palmiers à huile. 25 000 camerounais risquent d’être dépossédés de leurs terres, à cause de ce projet de la société SG Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC), filiale du groupe américain Herakles Farms. La région concernée, dans le sud-ouest du pays, est considérée comme cruciale pour la biodiversité de la planète. Le contrat, signé en 2009 entre le gouvernement et la compagnie, accorde un bail foncier de… 99 ans !
Malgré les nombreuses irrégularités relevées dans l’étude d’impact environnemental, la destruction de la forêt a déjà commencé. Alors même que le chef de l’État n’a pas signé l’autorisation d’exploitation. Perte des moyens de subsistance, bénéfices limités pour les communautés locales, déforestation massive, sont autant d’effets négatifs pointés par un rapport de l’Institut Oakland, mené en collaboration avec Greenpeace. « Les villageois et la société civile se mobilisent contre Herakles mais ils n’ont droit qu’à intimidations, répression, voire emprisonnement », souligne Fréderic Amiel, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace France.
« La convention d’établissement, passée entre le gouvernement et la compagnie, viole les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme », relèvent le Centre pour l’environnement et le développement (CED) et le Réseau de lutte contre la faim (RELUFA) [1]. La convention passe au-dessus des lois nationales, pointent ces associations camerounaises. Et d’ajouter que « le soutien à l’agriculture familiale permettrait de lutter plus efficacement contre la pauvreté rurale et de renforcer la souveraineté alimentaire nationale ». Greenpeace organise le 2 février à Paris un événement pour mobiliser contre ce projet d’Herakles Farms. Un projet similaire de plantations d’huile de palme au Libéria, provoquant accaparement des terres, a été révélé par une enquête de Basta ! (à lire ici).

Notes

Source:Reealinfos