dimanche 13 janvier 2013

Après Sandy, les New-Yorkais reprennent leur ville en main


(Crédit photo : John de Guzman - flickr)
 
Reportage - En octobre 2012, l’ouragan Sandy fit des ravages, notamment à New York. Depuis, face à l’insuffisance de l’aide étatique, des citoyens se démènent pour redonner vie à des quartiers mal en point.
Au cœur de Manhattan, la vie a repris son cours. L’ouragan Sandy est un lointain souvenir, celui d’une violente tempête survenue le 30 octobre suivie d’une coupure de courant qui plongea dans le noir le sud de l’île new-yorkaise pendant près d’une semaine. Mais New York est loin d’être remise sur pieds. A Staten Island, Coney Island, Red Hook et dans les Rockaways, on croise des maisons écroulées, aux fondations ébranlées, d’autres brûlées, des rez-de-chaussée couverts de boues ou gorgés d’humidité, des magasins barrés de planches de bois et condamnés faute de financement, d’autres en plein chantier… Les coupures de courant persistent car le système électrique est encore endommagé. En tout, les dégâts causés par Sandy aux Etats-Unis sont estimés à 82 milliards de dollars (63 milliards d’euros) et le retour à la normale n’est pas pour demain. Début janvier, le Congrès en était toujours à débattre du montant de l’aide à débloquer pour les sinistrés…
Pour reconstruire, mieux vaut donc compter sur la solidarité des âmes et les bonnes idées des habitants. La preuve dans la péninsule des Rockaways, lieu de baignade où se pressent les New-Yorkais dès l’arrivée des beaux jours. Ici, Sandy s’est attaquée à la promenade du bord de mer dont il ne reste, à certains endroits, que les fondations en béton armé. Le paysage a des airs de lendemain de guerre... Dès le premier jour après l’ouragan, la communauté locale – un curieux mélange d’ouvriers, de fonctionnaires, d’Afro-américains parqués dans d’immenses HLM, de Juifs orthodoxes, de quelques surfeurs et artistes – a reçu le renfort des militants du mouvement Occupy, rebaptisé pour l’occasion Occupy Sandy. Plus de deux mois après, ils sont encore présents, se sont inventés un rôle de militants associatifs de quartier.

Un révélateur d’une crise sociale ancienne

« Nous distribuons encore des biens et de la nourriture dans les HLM, on assiste les habitants dans leurs démarches auprès de la Fema (le Fonds fédéral d’aide d’urgence post-catastrophes, ndlr), on identifie les foyers où il y a des problèmes de moisissures car cela peut provoquer des infections respiratoires », explique Jessica Roff, qui vient chaque jour de Brooklyn. Avec Sandy, elle a découvert la crise sociale qui sévit dans cette zone désertée par les pouvoirs publics bien avant l’ouragan et s’est attachée peu à peu à ces lieux. « On cherche des fonds pour créer un local, pérenniser notre action, aider les habitants à mieux défendre leurs intérêts et militer pour que la reconstruction laisse une place aux énergies vertes », explique-t-elle.
Sandy a aussi redonné le goût de l’action à des habitants du coin. A quelques pas de là, en face d’un magasin de tacos bios symbolisant la lente « boboïsation » des lieux, une jolie bâtisse abandonnée abrite désormais un centre communautaire. C’est la dernière idée en date de surfeurs locaux regroupés au sein de l’association SmallWater, un groupe créé au lendemain de l’ouragan pour servir – entre autres – des repas sains et chauds aux victimes de la catastrophe.« Nous proposons des cours pour soulager le stress, des activités pour les enfants et on veut lancer des ateliers cuisine », lance la gérante du lieu, Vivan Thi Tang, entre deux dialogues, l’un pour orienter des bénévoles chargés de meubles pour les habitants, l’autre pour répondre à des femmes du quartier parties en quête de l’atelier anti-stress.

Un mobile home pour les soins

Des ateliers similaires ont aussi vu le jour à Coney Island, à vingt kilomètres de là, autre quartier populaire de bord de plage où l’ouragan n’a fait qu’aggraver une situation sociale déjà explosive. Des bénévoles y ont créé l’association People’s relief qui dispose d’une petite clinique dans un mobile home, planté entre une église et un terrain de basket, dans une rue où gisent ça et là des débris laissés par l’ouragan. Un centre minuscule mais utile, puisque les urgences du seul hôpital de la zone sont toujours fermées... Chaque jour, un médecin, une infirmière et quelques autres praticiens consultent gratuitement. « La parole fait du bien à tous. J’ai l’impression que personne ne faisait ce travail ici ! », note Mary Caliendo, une psychologue venant du Queens, à 45 minutes de métro de là, qui ne compte pas s’arrêter de sitôt. Le but des praticiens est simple : créer sur les bases de cette clinique improvisée un « centre du bien-être », offrant des soins mais aussi du yoga.
Reste pour ces quartiers à retrouver un tant soit peu d’activité économique. Là encore, l’entraide donne un semblant d’espoir. Red Hook, au sud de Brooklyn, se distingue par ses boutiques de produits artisanaux, ses restaurants bios et ses habitant à vélo (aucun métro ne s’y rend directement !). Sandy les a heurtés de plein fouet. « Quatre jours après l’ouragan, nous lancions une levée de fonds pour les petits commerces de Red Hook. Nous n’avions pas le choix ! Depuis, on a réussi à accorder 4 000 dollars (3 000 euros) à 50 petits entrepreneurs. C’est un coup de pouce, mais il est vital », commente Monica Byrne, l’une des fondatrices de cette initiative nommée Restore Red hook. A ses côtés, Rovika Rajkishun, habitante du quartier très impliquée dans l’opération, précise, songeuse : « Mais pour entamer une vraie réflexion sur le changement climatique et sur nos modes de vie, nous avons besoin du gouvernement. » Il est pour l’instant aux abonnés absents.
Source:Au cœur de Manhattan, la vie a repris son cours. L’ouragan Sandy est un lointain souvenir, celui d’une violente tempête survenue le 30 octobre suivie d’une coupure de courant qui plongea dans le noir le sud de l’île new-yorkaise pendant près d’une semaine. Mais New York est loin d’être remise sur pieds. A Staten Island, Coney Island, Red Hook et dans les Rockaways, on croise des maisons écroulées, aux fondations ébranlées, d’autres brûlées, des rez-de-chaussée couverts de boues ou gorgés d’humidité, des magasins barrés de planches de bois et condamnés faute de financement, d’autres en plein chantier… Les coupures de courant persistent car le système électrique est encore endommagé. En tout, les dégâts causés par Sandy aux Etats-Unis sont estimés à 82 milliards de dollars (63 milliards d’euros) et le retour à la normale n’est pas pour demain. Début janvier, le Congrès en était toujours à débattre du montant de l’aide à débloquer pour les sinistrés…
Pour reconstruire, mieux vaut donc compter sur la solidarité des âmes et les bonnes idées des habitants. La preuve dans la péninsule des Rockaways, lieu de baignade où se pressent les New-Yorkais dès l’arrivée des beaux jours. Ici, Sandy s’est attaquée à la promenade du bord de mer dont il ne reste, à certains endroits, que les fondations en béton armé. Le paysage a des airs de lendemain de guerre... Dès le premier jour après l’ouragan, la communauté locale – un curieux mélange d’ouvriers, de fonctionnaires, d’Afro-américains parqués dans d’immenses HLM, de Juifs orthodoxes, de quelques surfeurs et artistes – a reçu le renfort des militants du mouvement Occupy, rebaptisé pour l’occasion Occupy Sandy. Plus de deux mois après, ils sont encore présents, se sont inventés un rôle de militants associatifs de quartier.

Un révélateur d’une crise sociale ancienne

« Nous distribuons encore des biens et de la nourriture dans les HLM, on assiste les habitants dans leurs démarches auprès de la Fema (le Fonds fédéral d’aide d’urgence post-catastrophes, ndlr), on identifie les foyers où il y a des problèmes de moisissures car cela peut provoquer des infections respiratoires », explique Jessica Roff, qui vient chaque jour de Brooklyn. Avec Sandy, elle a découvert la crise sociale qui sévit dans cette zone désertée par les pouvoirs publics bien avant l’ouragan et s’est attachée peu à peu à ces lieux. « On cherche des fonds pour créer un local, pérenniser notre action, aider les habitants à mieux défendre leurs intérêts et militer pour que la reconstruction laisse une place aux énergies vertes », explique-t-elle.
Sandy a aussi redonné le goût de l’action à des habitants du coin. A quelques pas de là, en face d’un magasin de tacos bios symbolisant la lente « boboïsation » des lieux, une jolie bâtisse abandonnée abrite désormais un centre communautaire. C’est la dernière idée en date de surfeurs locaux regroupés au sein de l’association SmallWater, un groupe créé au lendemain de l’ouragan pour servir – entre autres – des repas sains et chauds aux victimes de la catastrophe.« Nous proposons des cours pour soulager le stress, des activités pour les enfants et on veut lancer des ateliers cuisine », lance la gérante du lieu, Vivan Thi Tang, entre deux dialogues, l’un pour orienter des bénévoles chargés de meubles pour les habitants, l’autre pour répondre à des femmes du quartier parties en quête de l’atelier anti-stress.

Un mobile home pour les soins

Des ateliers similaires ont aussi vu le jour à Coney Island, à vingt kilomètres de là, autre quartier populaire de bord de plage où l’ouragan n’a fait qu’aggraver une situation sociale déjà explosive. Des bénévoles y ont créé l’association People’s relief qui dispose d’une petite clinique dans un mobile home, planté entre une église et un terrain de basket, dans une rue où gisent ça et là des débris laissés par l’ouragan. Un centre minuscule mais utile, puisque les urgences du seul hôpital de la zone sont toujours fermées... Chaque jour, un médecin, une infirmière et quelques autres praticiens consultent gratuitement. « La parole fait du bien à tous. J’ai l’impression que personne ne faisait ce travail ici ! », note Mary Caliendo, une psychologue venant du Queens, à 45 minutes de métro de là, qui ne compte pas s’arrêter de sitôt. Le but des praticiens est simple : créer sur les bases de cette clinique improvisée un « centre du bien-être », offrant des soins mais aussi du yoga.
Reste pour ces quartiers à retrouver un tant soit peu d’activité économique. Là encore, l’entraide donne un semblant d’espoir. Red Hook, au sud de Brooklyn, se distingue par ses boutiques de produits artisanaux, ses restaurants bios et ses habitant à vélo (aucun métro ne s’y rend directement !). Sandy les a heurtés de plein fouet. « Quatre jours après l’ouragan, nous lancions une levée de fonds pour les petits commerces de Red Hook. Nous n’avions pas le choix ! Depuis, on a réussi à accorder 4 000 dollars (3 000 euros) à 50 petits entrepreneurs. C’est un coup de pouce, mais il est vital », commente Monica Byrne, l’une des fondatrices de cette initiative nommée Restore Red hook. A ses côtés, Rovika Rajkishun, habitante du quartier très impliquée dans l’opération, précise, songeuse : « Mais pour entamer une vraie réflexion sur le changement climatique et sur nos modes de vie, nous avons besoin du gouvernement. » Il est pour l’instant aux abonnés absents.
source:

FFukushima : l’insoluble équation de l’eau contaminée


Tepco a précisé le 25 décembre que la nouvelle installation de traitement d’eau contaminée  ALPS1 qui devait être mise en service à l’automne 2012 à Fukushima-Daiichi n’a pas satisfait aux tests de sécurité de la nouvelle agence de sécurité nucléaire Japonaise et que son démarrage est en conséquence repoussé à une date indéterminée.

Des réservoirs non fiables explosant au moindre choc

Les réservoirs censés assurer la récupération des radionucléides extraits de l’eau contaminée retraitée à Fukushima-Daiichi n’ont pas satisfait aux tests de résistance aux chocs : donnés pour résister à une hauteur de chute de 6m, ils n’ont en réalité pas dépassé une hauteur de chute de 3m sans exploser et disséminer leur contenu – par définition extrêmement radioactif en situation réelle – autour du point d’impact.
Fukushima : l'insoluble équation de l'eau contaminée
Les réservoirs de récupération de radionucléides insuffisamment résistants aux chocs (asahi)

La mise en service de la nouvelle unité de décontamination ALPS repoussée de plusieurs mois

Tepco va en conséquence devoir faire modifier en profondeur le système de réservoir-cartouche fautif, ce qui entrainera un nouveau retard dans la mise en service de la nouvelle installation de décontamination de l’eau radioactive sur le site de Fukushima-Daiichi.
L’unité ALPS, fruit de la coopération entre les Américains de Energy Solutions (brevets) , des Suédois de Fortum (filtres) et du Japonais Toshiba (assemblage), était prévue pour traiter environ 500 tonnes d’eau contaminée par jour et filtrer à l’aide de charbon actif et de résine une soixantaine de contaminants différents. Son démarrage devait également signer la fin de l’utilisation de l’unité AREVA/VEOLIA dont la fiabilité laissait déjà fortement à désirer à l’époque où il n’y avait que 60.000 tonnes d’eau à décontaminer.
Le site de Fukushima-Daiichi contient actuellement environ 240.000 tonnes d’eau radioactive et Tepco a annoncé récemment qu’il prévoyait d’étendre la capacité totale de stockage à 700.000 tonnes d’ici l’automne 2015.

Sources :

mardi 8 janvier 2013

bataille de Stirling Bridge et l'élan donné par William Wallace à la révolte écossaise


La bataille du pont de Stirling (Battle of Stirling Bridge) constitue une des batailles des guerres d’indépendance de l’Écosse. Le 11 septembre 1297, les armées de Andrew de Moray et de William Wallace affrontent celles de John de Warenne, 6e comte de Surrey, leur infligeant une défaite.


Les Écossais étaient environ 6000 
piquiers, 400 archers, et 180 chevaliers et cavaliers légers. Les Anglais possédaient 635
0 soldats à pied (dont la plupart étaient aussi archers) et 350 cavaliers lourds. De Moray, avec William Wallace comme capitaine, revient d’assiéger Dundee et se positionne sur les hauteurs de Abbey Craig, au nord de Stirling. Les forces anglaises cherchent à traverser le seul et étroit pont qui traversait la rivière les séparant des troupes écossaises et à engager le combat

Alors que les Anglais traversent le pont, menés par Hugh de Cressingham, ils rencontrent un sol marécageux et avancent avec difficultés vers les Écossais. La tactique de Wallace est alors d’attendre qu’un nombre suffisant d’Anglais aient traversé le pont pour ordonner deux charges : la première contre le gros des troupes anglaises et la seconde dans le but de couper la route à toute retraite. Les troupes écossaises piègent et anéantissent l’avant-garde anglaise, la cavalerie se révélant inefficace sur sol marécageux, elle est également décimée. Le pont s’écroule au passage de la seconde charge anglaise, provoquant la fuite des troupes anglaises restantes. Les Écossais subissent assez peu de pertes, mais la mort de De Moray à la suite de ses blessures a un impact négatif sur les forces de William Wallace.


La victoire à la bataille du pont de Stirling est le début d’une série de victoires qui donnèrent à William Wallace le soutien des nobles écossais, ce qui mena rapidement à la chute quasi-totale de toutes les places fortes tenues par les Anglais.