lundi 24 décembre 2012

En 2010 trois fois plus de gens sont morts de surpoids que de malnutrition


Une étude sur le fardeau global des maladies montre que les décès provoqués par les complications du surpoids ont largement dépassé les problèmes de malnutrition. Les ravages du tabac et de l'alcool les surpassent néanmoins très nettement. Malgré cela, l'espérance de vie globale continue d'augmenter.
Les études aussi exhaustives mettent toujours du temps à être terminées, mais le verdict est finalement tombé : en 2010, trois fois plus de gens sont morts à cause de l’obésité que de malnutrition. C’est le constat publié le 13 décembre dans la revue Lancet. LeGloben Burden of Diseases (le fardeau global des maladies) concerne toutes les causes de mortalité non violentes mais dresse un bilan particulièrement inquiétant de la montée des problèmes de surpoids dans le monde. L’étude a mis cinq ans pour compiler des données de 187 pays qui remontent jusqu’à 1990.

Les complications liées à l’obésité font peser un grave tribut sur la santé mondiale. Ainsi, un quart des morts par accidents cardiaques l’ont été à cause du diabète, soit 1,3 millions de personnes. Au total, 3,4 millions de gens sont morts de causes liées au surpoids, contre 1 million pour la malnutrition. L’amélioration des conditions dans les pays en voie de développement et la sédentarisation poussée dans les pays développés ont amené à cette situation qui peut sembler franchement absurde.
L'alcool et le tabac ne sont pas en reste

On apprend également, pour rester sur des problèmes de modes de vie, que la cigarette a causé 6,3 millions de décès en 2010 tandis que l’alcool a fait 4,9 millions de morts. La tuberculose et la malaria ont quant à elles tué chacune 1,2 millions de pe
rsonnes. Le cancer a lui emporté 8 millions de malades, trois fois plus qu’il y a 20 ans.

Sur une note plus positive, l’étude mentionne que le SIDA et la malaria ont fait moins de morts en 2010 que les années précédentes, même si ces deux maladies restent des causes importantes de décès. La mortalité des enfants de moins de cinq ans recule également. Depuis 1970, l’espérance de vie globale à la naissance a augmenté de trois à quatre ans toutes les décennies.

Source:maxiscience

samedi 15 décembre 2012

à peine découvert et déjà menacé d'extinction!



Une équipe internationale de chercheurs travaille actuellement sur l’étude des loris paresseux dans les jungles de Bornéo. Leurs travaux ont ainsi mené à la découverte d’une nouvelle espèce au sein de ce groupe qui comme ses congénères possède une morsure toxique.
Voici un nouvel arrivant parmi les loris paresseux. Le spécimen Nycticebus kayan, a été mis en évidence par une équipe internationale de scientifiques en charge de l’étude des petits primates. Il doit son nom au grand fleuve de Kayan qui traverse la région et représente la troisième espèce que les chercheurs identifient au sein du genre Nycticebus. Les deux précédentes ont elles, déjà été décrites dans le passé mais considérées comme des sous-espèces.

"Historiquement, de nombreuses espèces sont passées inaperçues car elles ont été regroupées à tort comme une seule et unique espèce" explique dans un communiqué Munds Rachel, chercheur à l'Université du Missouri-Columbia. Étroitement liés à leurs cousins lémuriens, les loris paresseux ont été identifiés en Asie du Sud. Pour faire la distinction entre les différentes espèces qui composent ce groupe, les biologistes se sont attelés à l’étude des masques de fourrure foncé qui entourent les yeux les primates. Des photographies et des échantillons de poils ont été analysés pour huit masques caractéristiques.
Les résultats de leurs travaux, publiés dans l’American Journal of Primatology, indiquent l’existence de quatre espèces parmi les loris paresseux vivant à Bornéo et aux Philippines. La première N.menagensis avait déjà été identifiée comme une espèce à part entière dans le passé. N.bancanus et N.borneanus, auparavant reconnues comme sous-espèces ont été reconsidérées. Enfin, N.kayan a été décrite comme tout nouveau spécimen.
Des petites primates menacés
Ce dernier présente un masque très contrasté avec des taches noires autours des yeux. Il mesure en moyenne une vingtaine de centimètres de long et pèse environ 400 grammes. 

Mais mieux vaut ne pas se fier à son aspect mignon. En effet, comme tous les loris paresseux, N. kayan possède une morsure toxique : il empoisonne sa salive à l'aide d'une glande à toxine placée sur ses pattes antérieures.
Ces nouvelles espèces identifiées mettent en lumière l’importance de la biodiversité qu’il reste encore à découvrir dans les jungles de Bornéo et dans les îles à proximité. Toutefois, les loris paresseux, comme d’autres animaux de la région sont actuellement menacés par l’activité humaine.  "Le commerce d'animaux constitue une menace sérieuse pour les loris paresseux en Indonésie" confie ainsi Anna Nekaris, chercheur à l’université d'Oxford et co-auteur de l’étude

Des chercheurs de l’Université du Kansas, aux Etats-Unis, viennent d’identifier un micro-organisme emprisonné dans un cocon vieux de 200 millions d’années


En analysant, quelques années auparavant, des échantillons recueillis en Antarctique, Benjamin Bomfleur, a mis en évidence un petit organisme emprisonné dans un cocon de sangsue vieux de 200 millions d’années. Mais le chercheur, de l’Université du Kansas, était à l’époque doctorant, et a dû mettre entre parenthèses sa découverte, le temps de clôturer ses travaux de thèse.
Le mystère de l’étrange micro-organisme n'a donc finalement pu être élucidé que cette année grâce à l’intervention d’un expert, Moestrup Ojvind chercheur à l'Université de Copenhague. Ensemble, les deux scientifiques se sont attelés à décrire l’animal et la structure dans laquelle il a été emprisonné. Leurs recherches, ont fait l’objet d’une publication parue cette semaine dans la revue Proceedings of the National Academy of Science.
Selon l'étude, le cocon, ressemble à celui produit par les actuelles sangsues commeHirudo medicinalis. Enfermé à l’intérieur, le micro-organisme en forme de larme, se compose d’un corps rond d’environ 25 micromètres de long, soit la largeur de certains poils humains, et une queue près de deux fois plus longue. Comme tout eucaryote, le spécimen unicellulaire est doté d’un noyau à l’intérieur de la partie ronde et présente des caractéristiques similaires au genre Vorticella.
Une conservation étonnante et rare
Selon les chercheurs, l’animal s’est retrouvé emprisonné dans le mucus visqueux du cocon de la sangsue à l’époque du Trias, au niveau de ce qui est actuellement l’Antarctique. A cette époque, cette région du globe faisait partie du supercontinent Gondwana, où le climat était beaucoup plus chaud et les terres arboraient des forêts tropicales denses. 

La conservation d’un corps mou tel que celui-ci est assez étonnante et nécessite obligatoirement une intervention extérieure pour préserver les tissus de la dégradation soumis aux aléas du temps. "Les organismes à corps mou ne peuvent généralement pas se fossiliser, sauf s'ils sont rapidement enterrés dans un milieu qui empêche la nécrose" explique à LiveScience Benjamin Bomfleur. C’est le cas de quelques insectes par exemple, retrouvé piégé dans de la résine.

des traces qui attestent de la fabrication de fromage dès le 6e millénaire avant J.-C.


Une équipe internationale a mis en évidence, sur un site néolithique polonais, des traces qui attestent de la fabrication de fromage dès le 6e millénaire avant J.-C.
C’est en analysant des fragments de poterie vieux de plus de 7.000 ans que des chercheurs de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) ont fait l'étonnante découverte. En effet, ils ont réussi à déterminer l’usage que les hommes du Néolithique avaient fait des récipients dont ces morceaux proviennent : ils s'en servaient pour la fabrication de fromage !

Ces débris en céramique ont été découverts antérieurement par des archéologues polonais et américains dans la région de Kuyavia, au sud de Gdansk (Pologne). En les étudiant, les spécialistes avaient déjà établi qu'ils provenaient de récipients percés d’orifices et voyaient en ceux-ci de véritables faisselles, comme celles utilisées de nos jours dans la fabrication de fromages. Toutefois, les éléments obtenus jusqu'ici ne permettaient pas de confirmer la chose.  Pour en savoir plus, les chercheurs ont donc poursuivi les analyses et fait une découverte qui lève tout doute possible.
Grâce à des analyses isotopiques, ils ont mis en évidence sur ces poteries (et pas sur d’autres récipients provenant du même site) des traces de lait caillé – ‘signature’ caractéristique de l'industrie fromagère : les tout premiers agriculteurs du Néolithique européen faisaient et consommaient donc bel et bien du fromage. Il s'agit là de la plus ancienne ‘industrie’ fromagère connue à ce jour.
Plus encore qu’aujourd’hui, "à cette époque, beaucoup d'êtres humains étaient intolérants au lactose. La fabrication du fromage était donc un moyen particulièrement efficace pour eux de profiter des bénéfices nutritifs du lait sans tomber malades", conclut Peter Bogucki, de l'Université de Princeton (États-Unis), cité par le Figaro.