mardi 16 octobre 2012

La sous-alimentation touche encore 870 millions de personnes dans le monde


Selon le dernier rapport de la FAO présenté aujourd'hui à Rome, une personne sur huit dans le monde a souffert de sous-alimentation dans le monde sur la période 2010-2012. Environ 15% de la population des pays en développement sont touchés.

Au Paraguay - AFP
Au Paraguay - AFP
La sous-alimentation continue de reculer dans le monde, mais de manière très inégale selon les régions. Selon le rapport 2012 sur «l'Etat de l'insécurité alimentaire dans le monde», présenté ce matin par les trois organismes des Nations Unies basés à Rome -l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) -, la sous-alimentation a reculé plus vite que prévu par rapport aux années 1990. Mais le recul s'est ralenti et tassé depuis la grande récession de 2007-2008.
Surtout, si la situation s'améliore sensiblement en Asie et en Amérique latine, l'Afrique continue à s'écarter de sa cible. Pour les experts de la FAO, si la croissance économique est nécessaire pour réduire la faim et la malnutrition, encore faut-il qu'elle s'accompagne d'«une action volontariste et déterminante des pouvoirs publics pour créer un environnement propice à une croissance économique à long terme en faveur des pauvres» en s'appuyant sur un système de gouvernance amélioré et transparent.

12,5% de la population mondiale sous-alimentée

Selon les estimations du rapport sur «l'insécurité alimentaire dans le monde», 870 millions de personnes sont encore sous-alimentées dans le monde (12,5% de la population mondiale), dont l'immense majorité (852 millions de personnes) vit dans les pays en développement (soit 14,9% de leur population). Si le rythme des 20 dernières années se poursuit jusqu'en 2015, on devrait se rapprocher de l'objectif du Millénaire pour le développement fixé par l'ONU visant à réduire de moitié le pourcentage des personnes souffrant de faim chronique pour 2015 (par rapport à 1990) -sans l'atteindre -, en passant de 14,9% à 12,5% dans les pays en développement en trois ans.
Selon ses nouvelles estimations, basées sur une méthodologie «améliorée» pour calculer l'indicateur de la sous-alimentation, la FAO note que les crises des prix alimentaires et la récession semblent avoir eu un impact moins important que prévu sur l'aggravation de la faim dans le monde sur la période 2007-2010. Tout en notant que la grande récession n'a eu qu'un faible impact dans nombre de pays en développement et que les hausses de prix des denrées alimentaires ont été très faibles en Chine, en Inde et en Indonésie, le rapport souligne, toutefois, les limites de sa méthodologie par rapport aux «chocs de courte durée».

Carences en micro-aliments

Malgré les progrès enregistrés sur le terrain de la malnutrition, le rapport souligne aussi que les carences en micro-aliments (la faim sous-jacente) affectent près de 30% de la population mondiale, contribuant à des taux de maladie et de mortalité importants dans certaines régions. Ainsi, en Inde, les retards de croissance dus à la malnutrition et aux carences en fer ou en iode sont responsables d'une «perte de productivité» équivalente à 2,95% du PIB annuel national. Et au Sierra Leone, les carences en fer chez les femmes travaillant dans le secteur agricole représentent un surcoût de 94,5 millions de dollars sur cinq ans.
En revanche, certains pays comme le Bangladesh ont enregistré des progrès sensibles en matière de nutrition au cours des 20 dernières années grâce à l'accélération de la croissance économique et au doublement du PIB par tête d'habitant entre 1990 et 2010. Le coût de la malnutrition y représente encore, toutefois, une perte de productivité annuelle estimée à 1 milliard de dollars au Bangladesh, le pourcentage de population touchée par un retard de croissance lié à la malnutrition (41%) restant très élevé.

Plus de 1,4 milliard d'adultes en surpoids

Enfin, le rapport de la FAO note les effets pervers de l'urbanisation galopante et de la hausse des revenus sur le processus de transition vers une nutrition équilibrée, avec une forte augmentation de la surnutrition et de l'obésité dans certains pays. Ainsi, selon les données croisées de la FAO et de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), le nombre de personnes surpondérées ou obèses (plus de 1,4 milliard d'adultes) a désormais largement dépassé celui des personnes sous-alimentées dans le monde. L'obésité a même doublé au niveau mondial depuis 1980, ce qui contribue à engendrer un «double fardeau de la malnutrition».

source: Pierre de Gasquet dans les échos.fr 

Voilà des chiffres provenant du rapport de la FAO qui font froid dans le dos et qui devraient interpeller chacun d'entre nous et nous faire prendre conscience de la nécessité de consommer intelligemment et sans gaspillage
Quand j'entends les gens dire je n'aime pas ceci ,je n'aime pas cela et que je les vois laisser leurs assiettes encore garnies qui finiront à la poubelle je pense aux personnes qui seraient heureuse de pouvoir juste se nourir de ce gaspillage incessant et inhumain encouragé par les publicitaires et autres industriels de la surconsommation!
Alors par pitié pensez à eux s'il vous plait,merci. 

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