vendredi 23 novembre 2012

Des milliards pour renforcer les autoroutes électriques

Pylones electriques et lignes a haute tension.


Pour RTE, il est clair que le réseau de transport d’électricité français – 100.000 km de lignes – devra être renforcé, à l’issue du débat national sur la transition énergétique prévu et qui devrait aboutir à une part plus grande des énergies renouvelables (solaire et éolien) dans la production d’électricité. «La transition énergétique, quelles que soient les conclusions du débat, entraînera une mutation importante du paysage énergétique, ne serait-ce que par le changement de répartition géographique des moyens de production», indique RTE.
«Pendant longtemps, a expliqué Dominique Maillard, le président de RTE, le développement du réseau était conditionné par une consommation qui doublait tous les dix ans mais nous entrons dans une période de stabilité, voire de diminution de la consommation, et c’est maintenant la localisation géographique des moyens de production d’électricité qui dicte l’évolution du réseau.»
D’ici à 2030, les investissements seront encore plus lourds: RTE estime en effet que, selon les scénarios, il lui faudra réaliser 35 à 50 milliards d’euros d’investissements, dont 5 à 10 pour accompagner la transition énergétique et 5 pour renforcer les interconnexions électriques avec les pays voisins. Dans les trois ans, environ 70 nouvelles lignes sont prévues, dont 63 seront souterraines, soit 700  km, ce qui représentera 1,5 Md€.  Outre le renouvellement du réseau, il s’agit aussi de renforcer la sécurité d’alimentation électrique et de rééquilibrer le réseau. Des travaux importants sont ainsi prévus pour restructurer des liaisons du Massif Central, renforcer le réseau dans le Grand Est ainsi qu’entre la Normandie et le Sud Parisien.
Le coût du transport de l’électricité par les lignes haute tension représente environ 10% de la facture d’électricité du consommateur, mais si on prend en compte la totalité des réseaux, cela représente près de la moitié de la facture.  Les pertes d’énergie sur les réseaux sont de l‘ordre de 6%.
Le gouvernement s’est engagé à réduire de 75% à 50% à l’horizon 2025 la part du nucléaire dans la consommation française d’électricité. Le débat sur la transition énergétique, qui s’ouvrira fin novembre, doit émettre des recommandations qui déboucheront sur une loi de programmation avant l’été 2013.
Source:20 minutes

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